Keith Haring : un emblème du mouvement Pop Art

Différemment des armées de la fin du XIXe siècle, Keith Haring s’armait de son talent de dessinateur pour mener ses combats. À la fois artiste et guerrier, il a réussi à mener de nobles combats dans plusieurs pays du monde. Découvrez ici comment ce jeune prodige a pu laisser autant de traces en seulement 31 ans d’existence.

Un talent de naissance

Keith Haring est né le 4 mai 1958 en Pennsylvanie. Depuis son jeune âge, il avait un talent artistique exceptionnel. Et malgré quelques tentatives pour développer ses talents en suivant des cours de peinture, de collage, de vidéo, il se lassait très vite et n’avait d’yeux que pour ce qui coulait déjà dans ses veines : le dessin.

Un guerrier de son époque

Le « Pop Art » de son époque correspondait à une recherche et une exigence de liberté. Pour son cas, on aurait dit qu’il cherchait une liberté sauvage, mais il avait ses raisons. C’était un combattant hors norme pour la cause des plus démunis, les enfants, les noirs, et surtout les homosexuels dont lui faisait partie. Il lui importait donc de toucher le plus grand nombre et de genre de public pour véhiculer ses opinions. Pour ce faire, il dessinait dans la rue, dans le métro, sur les panneaux publicitaires vides pour que tout le monde puisse voir ses œuvres et comprenne ce qu’il veut transmettre. Évidemment, les pratiques de ce genre étaient interdites à cette époque, et ça ne lui a pas épargné quelque temps en détention. C’est d’ailleurs pour cela qu’il dessinait toujours très vite : stratégie qui a sûrement gâché la beauté des dessins, mais qui a permis le succès quant à la guerre qu’il menait.

Une renommée internationale

Au fur et à mesure où il réussissait à dessiner dans les rues, la célébrité de Keith Haring lui a permis de se faire connaître par de grands artistes de la même époque, tels que Madonna, ou Andy Warhol. C’est alors que le succès commença à lui ouvrir ses portes. L’une des plus célèbres de ces œuvres a été créée et exposée au Club 57 : un dessin qui s’appelait Radiant Baby, synonyme de vie, d’espoir et de joie. Étape après étape, il a conquis plusieurs villes dans le monde avec ses dessins simples, mais difficiles à copier bêtement. Il venait le plus souvent à Paris, où une place en son honneur a été inaugurée en 2018. Il avait également fait d’autres expositions vers 1984 dans de grandes villes telles que New York, Rio de Janeiro, Minneapolis, Sydney… Cet emblème du mouvement Pop Art meurt à l’âge de 31 ans, victime de complications dues à l’épidémie du sida, maladie contre laquelle il avait aussi bravement combattu.
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